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Quand votre Raspberry Pi devient serveur Spotify

capture_067C’est en lisant un article sur le blog de Korben que j’ai découvert qu’il était possible de transformer une distribution GNU/Linux en une borne audio Spotify, pilotable à distance. L’objectif étant d’avoir un petit boîtier (type Raspberry Pi ou équivalent) branché directement à sa chaîne Hifi et de pouvoir naviguer à distance sur sa bibliothèque Spotify.

La configuration que j’ai mis en place est la suivante:

Mise en place du système

Je ne vais pas faire un copier/coller de mon billet d’installation de Raspbian Wheezy sur un Raspberry Pi, il suffit de suivre ce lien.

Etape optionnelle, uniquement si vous avez un DAC ou une carte son USB branché à votre Raspberry:

Comme j’utilise un DAC afin de remplacer la médiocre sortie analogique du Raspberry, il faut effectuer une petite configuration complémentaire pour forcer le Raspberry à utiliser le DAC (sortie USB) comme carte son. Il suffit d’éditer le fichier /etc/modprobe.d/alsa-base.conf en commentant une première ligne et en ajoutant une deuxième:

#options snd-usb-audio index=-2
options snd-usb-audio nrpacks=1

Après un dernier redémarrage, votre Raspberry Pi est prêt à recevoir l’installation de Mopidy.

Installation de Mopidy, le serveur Spotify

Mopidy est un serveur Audio compatible avec les clients uPnP et MDP et permet donc de jouer des musiques stockés localement ou de streamer des musiques disponibles sur le service Spotify (c’est sur ce dernier point que nous allons nous focaliser dans ce billet).

On commence par installer le dépôt officiel de Mopidy puis le logiciel:

wget -q -O - http://apt.mopidy.com/mopidy.gpg | sudo apt-key add -
sudo wget -q -O /etc/apt/sources.list.d/mopidy.list http://apt.mopidy.com/mopidy.list
sudo apt-get update
sudo apt-get install mopidy

On doit ensuite lancer un première fois Mopidy:

$ mopidy

INFO     Starting Mopidy 0.13.0
INFO     Platform: Linux-3.6.11+-armv6l-with-debian-7.0
INFO     Python: CPython 2.7.3
INFO     Creating dir /home/pi/.config/mopidy
INFO     Creating dir /home/pi/.local/share/mopidy
INFO     Creating file /home/pi/.config/mopidy/settings.py
WARNING  Could not open tag cache: [Errno 2] No such file or directory: u'/home/pi/.local/share/mopidy/tag_cache'
INFO     Loading tracks from /home/pi/None using /home/pi/.local/share/mopidy/tag_cache
INFO     Loading playlists from /home/pi/.local/share/mopidy/playlists
INFO     Audio output set to "autoaudiosink"
INFO     Audio mixer set to "alsamixer" using track "PCM"
ERROR    Setting "SPOTIFY_USERNAME" is empty.
ImportError: could not import gtk.gdk

Cela va permettre à Mopidy de créer l’arborescence ~/.config/mopidy qui va contenir les fichiers de configuration.

On doit éditer le fichier  ~/.config/mopidy/settings.py avec les paramètres:

  • du serveur MDP qui va permettre de contrôler à distance Mopidy
  • du répertoire local (ou distant sur un NAS) ou sont stockés vos fichiers audios
  • du compte Spotify Premium (obligatoire)
  • du compte LastFM (optionnel, uniquement pour le scrobbling)
FRONTENDS = (u'mopidy.frontends.mpd.MpdFrontend', u'mopidy.frontends.lastfm.LastfmFrontend')

MPD_SERVER_HOSTNAME = u'0.0.0.0'
MPD_SERVER_PASSWORD = u'mdppassword'

LOCAL_MUSIC_PATH = u'/home/nicolargo/Musiques'

SPOTIFY_USERNAME = u'spotifylogin'
SPOTIFY_PASSWORD = u'spotifypassword'
SPOTIFY_BITRATE = 320

LASTFM_USERNAME = u'lastfmlogin'
LASTFM_PASSWORD = u'lastfmpassword'

On peut relancer ensuite Mopidy:

$ mopidy
INFO     Starting Mopidy 0.13.0
INFO     Platform: Linux-3.6.11+-armv6l-with-debian-7.0
INFO     Python: CPython 2.7.3
WARNING  Could not open tag cache: [Errno 2] No such file or directory: u'/home/pi/.local/share/mopidy/tag_cache'
INFO     Loading tracks from /home/pi/.config/mopidy/None using /home/pi/.local/share/mopidy/tag_cache
INFO     Loading playlists from /home/pi/.local/share/mopidy/playlists
INFO     Audio output set to "autoaudiosink"
INFO     Audio mixer set to "alsamixer" using track "PCM"
INFO     Mopidy uses SPOTIFY(R) CORE
INFO     MPD server running at [0.0.0.0]:6600
INFO     Connected to Spotify
ImportError: could not import gtk.gdk
ERROR    MPRIS frontend setup failed (org.freedesktop.DBus.Error.NotSupported: Unable to autolaunch a dbus-daemon without a $DISPLAY for X11)
INFO     Connected to Last.fm
INFO     Loaded 57 Spotify playlist(s)

Vous pouvez ignore les erreurs, les lignes importantes étant:

INFO     MPD server running at [0.0.0.0]:6600
INFO     Connected to Spotify
INFO     Connected to Last.fm
INFO     Loaded 57 Spotify playlist(s)

Piloter à distance votre borne Mopidy

Pour piloter votre tout nouveau serveur Mopidy, il suffit d’installer un client compatible avec le protocole implémenté dans MPD. Personnellement, j’utilise GMPC sur mon PC Ubuntu mais d’autres solutions existes:

  • Sous GNU/Linux: En ligne de commande Ncmpcpp (bon corage pour retenir le nom mais il marche à merveille) ou en GUI avec GMPC
  • Sous Andoid: MPDroid
  • Sous iOS: MPaD

Conclusion

Encore une utilisation sympa d’un Raspberry dans le monde de la Hifi. J’ai encore quelques problèmes de son (gros tics quand je passe d’un morceau à l’autre) mais dans l’ensemble c’est une solution bien pratique pour écouter sa bibliothèque musicale sur sa chaîne !

Retrouvez tous mes billets sur le Raszberry Pi sur ma page dédiée !

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Utiliser votre Raspberry Pi comme borne Airplay

Airplay est une technologie, mise en avant par Apple et par un nombre croissant d’acteurs du monde de la Hifi, permettant de déporter les flux audio, photo et vidéo d’un device (PC/Mac, tablette, téléphone) sur des périphériques externes (Ampli, Enceintes…). Basée sur un protocole propriétaire (heureusement cassé par reverse ingenering), il n’a malheureusement en face de lui aucune alternative stable et libre: Miracast est uniquement dédié aux devices Wifi et Google qui planchait sur une alternative à Airplay ne semble pas très pressé de la sortir.

Dans ce billet nous allons voir comment transformer un Raspberry Pi (23€ chez votre épicier) en une borne Airplay connectée à votre chaîne Hifi (ou encore mieux en passant par un DAC) afin de disposer d’une chaîne de streaming de bonne qualité entre vos « idevices » (iPhone, iPad, Mac OS mais aussi Android) et vos enceintes.

Dans le jargon Airplay, nous allons donc transformer un Raspberry Pi en « Airplay receiver ». Shazam…

Ma configuration de test

Ce billet a été validé sur la configuration suivante:

  • une chaîne Hifi Cambridge composée d’un DAC, d’un amplificateur et d’une paire d’enceintes.

Ma chaine Hi-Fi Cambridge

  • un Raspberry PI model B (mais cela doit marcher sans problème avec un modèle A)

Raspberry PI B 512

  • un iPhone 4

Configuration système du Raspberry Pi

J’ai utilisé le système d’exploitation Raspbian « Wheezy » dont j’ai déjà détaillé l’installation dans un précédant billet. Comme ma chaîne Hifi est loin de mon réseau Ethernet filaire, j’ai utilisé un dongle USB Wifi (attention la liste des dongles supportés est ici) que j’ai connecté au Raspberry et configuré en suivant ce tutoriel.

Ma configuration réseau est la suivante pour le fichier /etc/network/interfaces:

auto lo

iface lo inet loopback

auto eth0
iface eth0 inet dhcp

auto wlan0
allow-hotplug wlan0
iface wlan0 inet manual
wpa-roam /etc/wpa_supplicant/wpa_supplicant.conf
iface default inet dhcp

et celle-ci pour le fichier /etc/wpa_supplicant/wpa_supplicant.conf:

ctrl_interface=DIR=/var/run/wpa_supplicant GROUP=netdev
update_config=1

network={
ssid="MONWIFI"
scan_ssid=1
key_mgmt=WPA-PSK
proto=WPA
psk="MACLEWIFI"
}

Shairport, le coeur de la borne Airplay

Shairport est une implémentation libre d’un serveur RAOP qui est lui même à la base des Airport Express d’Apple. Il n’implémente, pour l’instant, que la version 1.0 d’Airplay (prise en charge des flux audio mais pas de vidéo ni de photo).

L’installation se fait en 5 commandes:

sudo aptitude install git libao-dev libssl-dev libcrypt-openssl-rsa-perl libio-socket-inet6-perl libwww-perl avahi-utils
git clone https://github.com/albertz/shairport.git shairport
cd shairport
make
sudo make install

Pour tester Shairport, il suffit de lancer:

/shairport.pl -a ShairPort

Si, comme moi, vous avez l’erreur suivante qui s’affiche:

Can't locate Net/SDP.pm in @INC (@INC contains: /etc/perl /usr/local/lib/perl/5.14.2 /usr/local/share/perl/5.14.2 /usr/lib/perl5 /usr/share/perl5 /usr/lib/perl/5.14 /usr/share/perl/5.14 /usr/local/lib/site_perl .) at ./shairport.pl line 48.
BEGIN failed--compilation aborted at ./shairport.pl line 48.

Alors, il faudra en plus saisir une sixième commande pour finaliser l’installation:

sudo cpan install Net::SDP

Pour automatiser le lancement de ShairPort au démarrage de votre Raspberry Pi:

sudo cp ./shairport.init.sample /etc/init.d/shairport
sudo chmod a+x /etc/init.d/shairport

Note: il est possible d’éditer le « nom » de votre borne Airplay en modifiant l’option -a dans le script:

DAEMON_ARGS="-w $PIDFILE -a ShairPort"

Il ne reste plus qu’à lancer le démon:

sudo update-rc.d shairport defaults
sudo service shairport start

Premier test: bien mais peut mieux faire

Arrivez à ce stade (bravo si vous êtes encore là), vous devriez pouvoir détecter votre borne Airplay ShairPlay à partir de votre iPhone:

Airplay Spotify photo

Configuration de l’iPhone pour utiliser la borne Airplay (Spotify à gauche et iTunes à droite)

En branchant votre casque | chaîne sur la sortie analogique (prise jack) du Raspberry, vous allez entendre le son émis par votre iPhone.

Avec un <pub> Glances </pub> lancé sur le Raspberry, on peut constater, avec une liaison réseau filaire la faible consommation CPU en utilisation et un débit de streaming audio de 1Mbps:

capture_064

Par contre cette consommation grimpe à plus de 60% si vous utilisez un dongle Wifi. En effet, le protocole WPA implique un déchiffrement des données non négligeable pour le Raspberry.

Si fonctionnellement on est arrivés à notre objectif, ce n’est pas cas pour la qualité audio. En effet, la sortie analogique est incompatible avec une écoute Hifi.

Raspberry + USB + DAC = Bonheur

Heureusement pour moi et pour mes oreilles, mon DAC (Cambridge Audio DacMagic) dispose d’une entrée USB. Si ce n’est pas votre cas, il existe pas mal de solutions plus ou moins chères sur le marché.

Pour forcer le Raspberry à utiliser le DAC (sortie USB) comme carte son, il faut éditer le fichier /etc/modprobe.d/alsa-base.conf en commentant une première ligne et en ajoutant une deuxième:

#options snd-usb-audio index=-2
options snd-usb-audio nrpacks=1

Après un dernier redémarrage, votre borne Airplay est enfin prête !

Update (28/04/2013): Pour vérifier que tout est configuré comme attendu, le plus simple est d’utiliser la commande aplay -l qui va afficher la liste des cartes sons de votre Raspberry Pi. On doit retrouver la « carte audio USB en premier » puis la classique carte intégrée bcm2835 en second:

pi@raspberrypi $ aplay -l

**** List of PLAYBACK Hardware Devices ****
card 0: Set [C-Media USB Headphone Set], device 0: USB Audio [USB Audio]
  Subdevices: 0/1
  Subdevice #0: subdevice #0
card 1: ALSA [bcm2835 ALSA], device 0: bcm2835 ALSA [bcm2835 ALSA]
  Subdevices: 8/8
  Subdevice #0: subdevice #0
  Subdevice #1: subdevice #1
  Subdevice #2: subdevice #2
  Subdevice #3: subdevice #3
  Subdevice #4: subdevice #4
  Subdevice #5: subdevice #5
  Subdevice #6: subdevice #6
  Subdevice #7: subdevice #7

 

Conclusion

Ma configuration fonctionne maintenant sans problème depuis quelques jours. Je suis justement en train d’écouter ma Playlist Spotify 2013 en rédigeant ce billet.

Seul problème rencontré: il faut que je redémarre mon Raspberry quand je désactive et réactive le Wifi sur ma Freebox. Si vous avez des idées, je suis preneur.

Quelques liens en bonus:

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Glances 1.6.1 est dans les bacs

glances-white-256Evolution pas si mineure que cela pour Glances, l’outil de supervision système, que je viens de publier en version 1.6.1. Cette version est sûrement la plus stable et la plus facile à faire évoluer (en prévision des futures raodmaps 1.7 puis 2.0). Un grand merci à Alessio Sergi, contributeur depuis maintenant pas mal de temps sur Glances et surtout Jon Renner pour cette version qui a effectué un gros et bon boulot.

Quoi de neuf ?

La liste complète est disponible dans le ChangeLog, mais on peut retenir:

  • le support multi utilisateur du fichier de configuration (il suffit pour cela de créer un fichier de configuration dans votre répertoire $HOME/.config/glances/)
  • Ajout de la touche ‘t’ pour afficher le trafic réseau sous la forme upload + download
  • Ajout de la touche ‘u’ pour afficher le trafic réseau non pas en débit mais en cumulé
  • Ajout de l’option -z (ou –nobold) pour améliorer l’affichage de Glances dans un terminal avec un style solarized
  • Amélioration de la précision d’affichage des statistiques
  • Prise en compte du nombre de CPU dans le calcul de la limite CPU des process
  • Amélioration de l’API pour y intégrer le temps depuis la dernière mise à jour des stats afin de pouvoir calculer des débits cotés clients
  • Amélioration de l’affichage de l’aide
  • Reprise totale du code pour ignorer les versions de PsUtil inférieure à la 0.4.1 (gros boulot d’Alessio !)
  • Ajout d’un script d’init (Debian) pour le serveur Glances
  • et bien sûr un bon nombre de correction de bug…

Glances 1.6.1

 

Comment mettre à jour | installer Glances

Toutes les informations sont disponibles sur la page officielle de Glances mais pour ceux qui ont installé une ancienne version via Pypi, il suffit de saisir la commande:

sudo pip install --upgrade Glances

D’autres nouvelles de l’écosystème Glances

Ce que j’aime avec Glances, c’est l’écosystème qui est en train de se construire autour de ce projet. J’ai d’ailleurs en préparation un billet pour parler de tous les projets gravitant dans cette sphère. Mais dès aujourd’hui je voudrais en mentionner deux:

Pour finir

Je suis bien sûr preneur de vos remarques/avis sur cette nouvelles version de Glances.

Les commentaires ci-dessous sont fait pour cela 🙂

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Consulter et comparer les licences open-source

Lors de la dernière session de la commission open-source de la Telecom Valley, Pascal Flamand, directeur de Janua, a partager avec nous une découverte qu’il a fait dernièrement sur le Web: TLDRLegal. C’est un site permettant de rechercher, consulter, vulgariser et comparer un nombre important de licences open-source. Comme je cherchais également un site équivalent depuis un bon moment, je me suis dis que cela pourrait également intéresser certains de mes lecteurs :).

La page principale se présente sous la forme d’un moteur de recherche:

capture_055

 

Le site est actuellement en version « bêta » et le nombre de licences référencées augmente régulièrement.

Après une recherche on obtient des informations synthétiques mais aussi le texte intégral de la licence:

capture_056

 

On peut également combiner deux licences pour voir si elles sont compatibles et les contraintes / avantages que cette licence combinée propose alors:

capture_057

 

Fin de ce rapide billet.

Il ne vous reste plus qu’à bookmarker le lien: http://www.tldrlegal.com

Si vous connaissez un site équivalent en Francais, je suis preneur !

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Mes 5 premières minutes sur un serveur Debian

sam

Sur une idée originale pompée honteusement sur le blog de Bryan Kennedy.

La virtualisation ou la possibilité d’acheter des machines à bas prix comme le Raspberry implique le fait que l’installation de serveurs devient une tâche de plus en plus fréquente. Afin d’éviter les grossières erreurs qui peuvent rapidement devenir fatales si la machine est exposée au réseau Internet, voici les actions que j’effectue systématiquement sur mes systèmes d’exploitations Debian ou Ubuntu Server.

Si vous suivez ce blog, vous savez que je suis un gros fainéant pour ce genre de tâches récurrentes. J’ai donc écrit un ensemble de scripts permettant d’effectuer les actions de « post installation ». J’ai également commencé à regarder du coté des systèmes de gestion de configuration comme Puppet qui sont des solutions à utiliser en priorité si vous avez un parc informatique important.

L’objectif de ce billet est donc pédagogique pour partager avec vous les actions à effectuer et, je l’espère, en apprendre de nouvelles.

Assez de palabres, place au clavier…

1) S’occuper de ses comptes

Je parle bien évidemment ici des comptes utilisateurs qu’il va falloir sécuriser. On commence par le compte root qui ne sera PAS (jamais, c’est mal) utilisé directement pour vous connecter sur votre machine. Lors de l’installation du système, il faut saisir un mot de passe sécurisé, c’est à dire assez long avec un mélange de lettres, de chiffres et d’autres caractères mais sans utiliser des mots connus ou des suites de chiffres. Vous n’avez pas besoin de connaitre ce mot de passe par coeur mais il faudra le conserver bien au chaud.

Une fois logué sur la machine (on durant la phase d’installation du serveur), on commence par créer un utilisateur principal que l’on utilisera pour se connecter à la machine.

J’ai choisi morpheus pour illustrer mon billet.

useradd morpheus
mkdir /home/morpheus

La suite des opérations sera donc faite à partir de cet utilisateur.

2) S’occuper de ses portes d’entrées avec SSHd

SSH est devenu le mode d’accès le plus utilisé pour accéder aux serveurs GNU/Linux. Par défaut, il propose un contrôle d’accès par nom d’utilisateur et mot de passe. J’essaye au maximum d’éviter cette solution. J’utilise le système d’authentification par clé publique qui est un peu plus lourde à mettre en oeuvre et à administrer mais qui offre un niveau de sécurité plus important.

Pour ajouter la clé publique de mon PC avec lequel je vais me connecter au serveur, il suffit de lancer la commande suivante à partir de cette machine:

ssh-copy-id morpheus@monserveur

Puis on force l’utilisation de l’authentification par clé publique et on ferme ensuite cette porte à l’utilisateur root:

sudo vim /etc/ssh/sshd_config

PasswordAuthentication no
PermitRootLogin no

Attention: l’authentification par  nom d’utilisateur / mot de passe sera désactivée pour les accès SSH. 

On relance ensuite le daemon SSH:

sudo service  ssh restart

3) Contrôler les entrées avec Fail2ban

Une fois le daemon SSH sécurisé, il faut ensuite ajouter une couche permettant de contrôler plus finement les accès. J’utilise pour cela Fail2ban que j’ai abordé plus précisément dans un précédant billet. Dans notre sujet du jour, je vais configurer Fail2ban pour bloquer, pendant 5 minutes, l’accès à SSH à un utilisateur qui se trompe 3 fois de mot de passe.

On commence par installer fail2ban:

sudo apt-get-install fail2ban

On va ensuite éditer le fichier /etc/fail2ban/jail.conf pour le configurer comme l’on souhaite:

[ssh]
enabled = true
port = ssh
filter = sshd
action = iptables[name=SSH, port=ssh, protocol=tcp]
logpath = /var/log/auth.log
maxretry = 3
bantime = 300

On relance ensuite le service pour prendre en compte la configuration:

sudo service fail2ban restart

4) Fermer les fenêtres (de votre Firewall)

Comme nous l’avons vu dans le point précédant, Fail2ban utilise le Firewall IPtable qui part défaut laisse passer l’ensemble des flux. J’applique systématiquement une configuration beoucoup plus restrictive qui autorise les flux SSH entrant (pour l’accès à distance) et HTTP/HTTPs/DNS sortant (pour la mise à jour de mon serveur).

J’utilise pour cela un script de démarrage maison:

sudo wget --no-check-certificate -O /etc/init.d/firewall.sh https://raw.github.com/nicolargo/debianpostinstall/master/firewall.sh
sudo chmod a+x /etc/init.d/firewall.sh

que je lance au démarrage de la machine (et aussi immédiatement):

sudo update-rc.d firewall.sh defaults 20
sudo service firewall start

Il est bien sûr possible d’adapter ce script à vos besoins de flux entrants et sortants en éditant les lignes suivantes:

# Services that the system will offer to the network
TCP_SERVICES="22" # SSH only
UDP_SERVICES=""
# Services the system will use from the network
REMOTE_TCP_SERVICES="80 443" # web browsing
REMOTE_UDP_SERVICES="53" # DNS

5) Prendre soin de ses fondations en tenant son système à jour

Maintenir à jour ses serveurs est une tâche à la fois indispensable et rébarbative. Il y a ici deux écoles possibles. La première est d’utiliser un logiciel comme unattended-upgrades qui va installer automatiquement pour vous les mises à jours de sécurités ou même l’ensemble de votre système. C’est une solution élégante mais qui n’est pas sans risque si un pépin arrive suite à une mise à jour alors que vous êtes loin de vous machines. J’opte donc pour la seconde solution, basée sur cron-apt, qui va me notifier par mail les mises à jours à effectuer sur mes machines.

On installe cron-apt avec la commande:

sudo apt-get install cron-apt

Puis on configure l’adresse mail de destination des messages de notifications dans le fichier /etc/cron-apt/config:

MAILTO="bibi+monserveur@gmail.com"

Note: comme vous pouvez le lire, j’utilise une adresse Gmail bibi@gmail.com pour la réception de mes notifications. J’y ajoute +monserveur (qui sera ignoré par Gmail) afin de pouvoir facilement les filtrer.

On relance le service pour prendre en compte la configuration:

sudo service cron-apt restart

Les notifications seront envoyés par défaut toutes les nuits à 4h du matin.

6) Surveiller le tout avec Logwatch

A ce stade vous avez un serveur disposant d’une sécurité de base qui va le protéger de la grande majorité des attaques que l’on peut trouver sur Internet. Il ne reste plus qu’à installer Logwatch, un outil permettant d’analyser les logs et ainsi de remonter par mail des rapports permettant d’analyser des tentatives d’intrusions éventuelles.

La mise en place est assez simple.

sudo apt-get install logwatch

Puis on configure l’adresse mail de destination des messages de notifications dans le fichier /etc/cron-apt/config:

#execute
/usr/sbin/logwatch --output mail --mailto bibi+monserveur@gmail.com --detail high

On relance le service pour prendre en compte la configuration:

sudo service cron-apt restart

Les notifications seront envoyés par défaut toutes les nuits.

7) Conclusion

Nous arrivons à la fin de ce billet avec une machine à l’épreuve d’une exposition à Internet sans risque de se faire hacker par le premier « script kiddie » venu.

A vous de nous faire partager vos techniques, méthodes que vous appliquez sur vos nouveaux serveurs !

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Youtube, Free et la fin des emmerdes

Une petite procédure qui marche (oui oui je suis en train de regarder une vidéo HD alors qu’il est 21h56 !!!) pour en finir une bonne fois pour toutes (enfin jusqu’à ce que Free trouve la parade) avec les problèmes de lecture vidéo Youtube chez Free.

Il suffit d’utiliser un petit fichier proxy.pac à configurer dans votre navigateur ou dans votre système.

Par exemple sous Ubuntu, il suffit d’accéder aux paramètres réseaux puis à saisir:

capture_053

Et voilà, c’est tout.

Pour les explications du pourquoi du comment, il suffit de lire le billet sur le site de Korben.

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Migrer de Centreon 2.3.x vers 2.4.0

–===–

Ce billet invité a été rédigé par @xhark du très bon Blogmotion.
Je vous invite à consulter son blog qui fourmille d’information sur les systèmes et réseaux informatique.

–===–

Si comme moi vous aviez suivi le tutoriel d’installation de Centreon, vous devriez être en possession de Centreon 2.3.8. Ce guide a également été testé avec la version 2.3.9.

La version 2.4.0 de Centreon apporte de nombreux changements. Merethis, société éditrice de Centreon, a voulu se passer  NDOutil à cause de sa lourdeur et de son manque d’efficacité sur des parcs d’une grande taille. On découvre alors un nouveau module broker maison « Centreon-broker », plus efficace et modulaire.

Dans mon cas j’ai souhaité préserver NDOutil dans un premier temps et faire une migration classique. Si vous souhaitez plus d’information sur Centreon-Broker vous trouverez des informations sur la documentation et je vous conseille ce guide. Si vous installez Centreon from scratch, ce guide (ou la doc officielle).

Mise à jour de votre système

Si vous utilisez une distribution Debian Like comme Ubuntu, vérifiez que vos paquets sont à jour :

# apt-get update && apt-get upgrade

Passons à la suite.

Mise à jour de Centreon

Avant tout, faites un snapshot si vous utilisez VMWare ou une copie de votre système (image) pour revenir en arrière en cas de pépin. Puis faire une sauvegarde du fichier sudoers :

# cp /etc/sudoers /root/etc-sudoers.bak

Si vous utilisez un serveur proxy pour accéder à internet, c’est le moment de le définir pour PEAR qui risque d’aller chercher des modules absents (c’était mon cas avec Archive_7zip) :

# pear config-set http_proxy "http://proxy:8080"
config-set succeeded

Nous allons commencer par récupérer la dernière version de Centreon sur le site officiel. Pensez à remplacer le lien de téléchargement de Centreon (http://download.centreon.com/index.php?id=4264) ainsi que la version (centreon-2.4.0  au moment de la rédaction de ce billet) par la dernière version disponible.

Toutes les commandes sont effectuées avec le compte root (« su -« ) sur une distribution Ubuntu 12.04.2 LTS 32 bits.

cd /tmp/
wget http://download.centreon.com/centreon/centreon-2.4.0.tar.gz
cd centreon-2.4.0
./install.sh -u /etc/centreon

La trace complète est disponible ici, voyons les étapes importantes :

Do you want to use the last Centreon install parameters ?
[y/n], default to [y]:
> y

Using:  /etc/centreon/instCentCore.conf
/etc/centreon/instCentPlugins.conf
/etc/centreon/instCentStorage.conf
/etc/centreon/instCentWeb.conf

Do you want to install : Centreon Web Front
[y/n], default to [n]:
> y

Do you want to install : Centreon CentCore
[y/n], default to [n]:
> y

Do you want to install : Centreon Nagios Plugins
[y/n], default to [n]:
> y

Do you want to install : Centreon Snmp Traps process
[y/n], default to [n]:
> y

Where is your Centreon binaries directory
default to [/usr/local/centreon/bin]
>

Where is your Centreon data informations directory
default to [/usr/local/centreon/data]
>

Do you want me to create this directory ? [/usr/local/centreon/data]
[y/n], default to [n]:
> y

What is the Centreon group ? [centreon]
default to [centreon]
>

Do you want me to create this group ? [centreon]
[y/n], default to [n]:
> y

What is the Centreon user ? [centreon]
default to [centreon]
>

Do you want me to create this user ? [centreon]
[y/n], default to [n]:
> y

What is the Broker user ? (optional)
>

What is the Monitoring engine log directory ?
> /usr/local/nagios/var 

Where is your monitoring plugins (libexec) directory ?
default to [/usr/lib/nagios/plugins]
> /usr/local/nagios/libexec/

------------------------------------------------------------------------
        Configure Sudo
------------------------------------------------------------------------

What is the Monitoring engine init.d script ?
> /etc/init.d/nagios

Where is the configuration directory for broker module ?
> /usr/local/nagios/etc ou /etc/nagios3

Where is the init script for broker module daemon ?
> /etc/init.d/ndo2db
Your sudo has been configured previously

Do you want me to reconfigure your sudo ? (WARNING)
[y/n], default to [n]:
> y

Do you want to reload your Apache ?
[y/n], default to [n]:
> y

Do you want me to install CentCore init script ?
[y/n], default to [n]:
> y

Do you want me to install CentStorage run level ?
[y/n], default to [n]:
> y

------------------------------------------------------------------------
        Start CentCore Installation
------------------------------------------------------------------------

Do you want me to install CentCore init script ?
[y/n], default to [n]:
> y

Do you want me to install CentCore run level ?
[y/n], default to [n]:
> y

On peut maintenant ce rendre à l’URL suivante pour finaliser la mise à jour par l’interface Web:

http://<adresseIPserveur>/centreon/

REMARQUE: ne pas oublier le / à la fin…

centreon1

centreon3

centreon4

Vérification du fonctionnement

Si vous le pouvez, redémarrez votre serveur pour être sûr que les services démarrent correctement.

Pour vérifier que Centreon fonctionne correctement, exportez la configuration vers Nagios : Configuration > Monitoring Engines (anciennement appelé « nagios »). Cocher (en plus de celles déjà cochées) : Move Export Files et Restart Monitoring Engine.

centreon5

Si comme moi vous obtenez le message d’erreur :

Preparing environment… OK
Generating files… OK
Moving files…NOK

Il s’agit d’un problème de droit, bien que l’erreur ne soit pas très parlante… après de nombreuses prises de tête pas mal de caféine, voici la solution :

# chown www-data:nagios /usr/local/nagios/ -R

centreon6

A titre d’information, voici le contenu de mon fichier /etc/group :

nagios:x:1001:nagios,www-data,centreon
centreon:x:999:www-data,nagios
www-data:x:33:nagios

Vous verrez aussi que la page d’accueil de Centreon a pas mal évolué, avec des widgets mais c’est loin d’être intuitif car il faut tout configurer en dur. Pour l’instant, on s’en passera.

Si vous avez besoin d’aide je vous conseiller de lire ce billet sur l’utilisation de Centreon.

Enfin, je vous conseille d’installer Centreon Entreprise Server (CES) sur un serveur de test, il permet de tester toutes les configurations possibles (avec ou sans broker, NDO, poller standard, central, etc.). Le produit est libre en version Standard et il est basé sur CentOs 5.9 x64, des services supplémentaires payants sont disponibles pour les autres versions.

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Raspberry Pi 512, déballage et installation

Certains buzz démarrent avec pas grand chose, d’autre sont issus de vraies bonnes idées. Le Raspberry Pi B 512 est de cette catégorie là. Proposer une carte mère pour moins de 30€ avec un CPU ARM à 700 Mhz, un GPU bi-core pour un affichage « full HD » et 512 Mo de RAM. J’ai donc décidé d’acheter le modèle Raspberry PI B 512 avec un jolie boitier transparent. Ce kit est en vente chez Kubii au prix de 50€ (au passage je tiens à signaler le très bon service client de Kubii. Service rapide et personnalisé. C’est suffisamment rare pour le signaler).

Passons au vis du sujet avec le déballage et l’installation de la bête.

Pour quoi faire ?

L’avantage d’un prix aussi bas est de pouvoir se lancer dans son achat sans avoir vraiment d’idée précise d’utilisation en tête. Après quelques jours, voici une liste de choses que l’on peut ou ne peut pas faire avec un Raspberry.

Le Raspberry Pi B 512 est parfaitement adapté pour:

  • Lire des fichiers audio et vidéo en haute définition (en utilisant OMXplayer le player spécifique du Raspberry Pi)
  • auto-héberger son site personnel (avec les limites d’usages au niveau du débit de la liaison montante de votre ligne Internet) avec une configuration basée sur LightHTTPd ou sur Nginx
  • héberger son serveur VPN pour accèder à son réseau personnel depuis l’exterieur
  • superviser votre réseau (jusqu’à une centaine de machines avec 10 services/machine sans aucun problème) avec une installation de Shinken et de Munin
  • créer une borne Airplay à moindre prix (autre article en Anglais sur le même sujet)
  • développer des applications de domotique (quelques exemples ici et encore )
  • … pleins d’autres idées qui peuvent vous passer par la tête (en voir 50 chez l’ami Korben)

Il peut être utilisé occasionnellement pour:

  • surfer sur Internet (mais il est vrai que l’on est habitué à un affichage rapide des pages, ce que l’on obtient pas avec le Raspberry Pi)
  • lire ces mails et faire un peu de bureautique simpliste

Passez votre chemin si vous voulez:

  • remplacer votre PC fixe ou mobile par un Raspberry Pi B 512…

Déballage

Commençons par la fin en montrant le résultat: mon Raspberry PI B 512 en action avec un écran, un clavier et une souris.

Raspberry PI 512

Regardons de plus prêt le coeur du système:

 

Installation

Choisir son système d’exploitation

Le Raspberry Pi est compatible avec les systèmes d’exploitations GNU/Linux. Certaines distributions se sont spécialisées pour ce matériel spécifique. La liste des systèmes d’exploitations compatibles se trouve sur cette page du site officiel. Mon choix c’est porté vers la Raspbian « Wheezy » qui est une distribution dérivée de Debian que je manipule tous les jours. Il existe également une autre distribution basée sur Arch Linux qui offre des performances équivalentes (voir l’article de P3ter sur le sujet).

Le système d’exploitation doit être stocké sur une carte SD à insérer dans le lecteur du Raspberry PI. Pour mettre le système Raspbian sur la carte SD j’ai utilisé mon PC portable sous Ubuntu 12.10 qui dispose d’un lecteur intégré de carte SD. La procédure suivante est donc à adapter selon votre matériel.

On commence donc par télécharger l’image de la dernière version de Raspbian puis de vérifier avec le logiciel sha1sum que l’archive est complète.

$ wget http://files.velocix.com/c1410/images/raspbian/2013-02-09-wheezy-raspbian/2013-02-09-wheezy-raspbian.zip

$ sha1sum 2013-02-09-wheezy-raspbian.zip 
b4375dc9d140e6e48e0406f96dead3601fac6c81  2013-02-09-wheezy-raspbian.zip

La valeur barbare donnée par la commande sha1sum est à comparer avec celle de référence disponible sur la page de téléchargement. Si elles différent alors il ne vous reste plus qu’à recommencer le téléchargement.

On peut ensuite décompresser le fichier pour obtenir l’image disque (2013-02-09-wheezy-raspbian.img dans mon cas):

$ unzip 2013-02-09-wheezy-raspbian.zip
inflating: 2013-02-09-wheezy-raspbian.img

Graver son système sur la carte SD (source: eLinux)

On commence par insérer la carte dans son lecteur (celui de mon PC portable dans mon cas), puis on utilise la commande df -h pour obtenir le point de montage (/dev/sdb1 dans mon cas) correspondant à la carte SD. Attention de bien utiliser le point de montage pour éviter de formater votre disque système !!!:

capture_036

Une fois le point de montage identifié, il faut saisir les commande suivante (en remplaçant /dev/sdb1 par votre point de montage):

sudo dd bs=4M if=./2013-02-09-wheezy-raspbian.img of=/dev/sdb

Quelques explications sur cette dernière commande:

  • elle doit être lancée avec les droits root (d’ou l’utilisation de sudo)
  • if donne l’emplacement de l’image de Raspbian « Wheezy »
  • of donne le point de montage racine (égal à votre point de montage sans le nombre finale soir /dev/sdb dans mon cas)
  • l’exécution va prendre un peu de temps…

Très bien, votre carte contenant l’OS Raspbian « Wheezy » est prête à être utilisée !

Insérer votre carte dans le lecteur SD du Raspberry PI, brancher un clavier et l’alimentation micro USB et c’est parti !

capture_048

Configuration initiale du système

Au premier démarrage, vous allez avoir droit au lancement automatique de l’utilitaire de configuration « raspi-config » qu’il est possible de rappeler par la suite en saisissant la commande suivante dans un terminal:

sudo raspi-config

Raspi-config se présente sous la forme suivante:

capture_040

Les différentes fonctions permettent de:

  • expand_rootfs: étendre la partition principale à la taille maximale de la carte SD (par exemple si vous avez une carte SD de 16 Go et que vous n’utilisez pas cette fonction, alors vous resterez avec une partition principale de 2 Go)
  • overscan: force l’affichage de marge pour s’adapter à des écrans 16/9 ou supérieur.
  • configurer: le clavier (configure_keyboard), le mot de passe par défaut (raspberry) de l’utilisateur par défaut (pi) (change_pass) , votre lieu géographique (change_locale) et le temps (change_timezone)
  • overclocking: comme Raspberry est une société intelligente, elle autorise l’overclocking de son matériel sans perte de la garantie (mais avec une durée de votre matériel qui risque de diminuer). Fonction à activer si vous voulez utilisez le Raspberry en mode graphique (comme client léger) ou tout autre besoin consommateur de CPU. On a le choix d’overcloking suivant:

capture_041

  • memory-split: pour définir la quantité de mémoire vive dédiée au GPU (64 Mo par défaut).
  • ssh: permet de définir si le serveur SSH doit être lancé par défaut.
  • boot_behavor: choisir si on veut démarrer le boitier en mode texte (utilisation serveur) ou graphique (client léger avec l’environnement OpenBoxLXDE).
  • update: qui est en fait un raccourci vers la commande « apt-get update && apt-get upgrade » et ainsi mettre à jour votre système (qui doit être connecté à Internet).

Premières impressions

Comme lors de  mon test du Linutop 4,  la première impression quand on utilise le Raspberry Pi avec son interface graphique LXDE, est un retour en arrière de quelques années ou il fallait attendre quelques secondes avant l’affichage des fenêtres. La lecture vidéo HD est par contre bleufante (voir le paragraphe en de billet), on voit que le GPU est parfaitement exploité.

Une fois dans un terminal, la machine réagi bien. Dans un très appréciable silence total, on utilise un système GNU/Linux minimaliste mais réactif.

Quelques tests

CPU, GPU et RAM

Sur ces aspects là, rien de notable, on est dans la norme avec ce type de matériel. Si vous voulez des chiffres pour comparer avec d’autres machines, je vous conseille la lecture de cette page Wiki chez eLinux.

Interface réseau

L’interface Ethernet est à la norme FastEthernet (soit un débit théorique maximum de 100 Mbps). Comme le Raspberry Pi n’a pas une capacité de stockage importante, cette vitesse pourra être pénalisante lors de l’accès à vos données stockées sur un NAS ou une autre machine.

Un rapide test avec Iperf montre un débit maximum en TCP de 90 Mbps en entrée et 65 Mbps en sortie. On a donc de bonnes performances pour une interface FastEthernet, en espérant une évolution en Giga pour la prochaine version de Raspberry Pi.

Multimédia

Là ou le Raspberry Pi est bluffant c’est sur les lectures audio et vidéo. En effet, avec les efforts pour adapter XBMC sur ce matériel on dispose de logiciel permettant sans aucun problème de lire des vidéos H.264 full HD.

Si vous ne souhaitez pas passer par XBMC, vous pouvez utiliser OMXPlayer de la manière suivante:

omxplayer -o hdmi <nondufichiervideo>

Il est même possible, pour certains besoins spécifiques d’acheter, pour des sommes assez modiques, des licences pour des codecs MPEG-2 ou VC-1.

Il lui manque quoi ?

Personnellement, je serais assez intéressé par une version luxe (à 60€ max faut pas déconner non plus) intégrant les choses suivantes:

  • une interface Gigabit Ethernet, pour avoir un connectivité haut débit vers mon NAS
  • une sortie audio numérique pour connecter le Raspberry Pi à mon DAC (iPhone + Airplay + Shairport + Raspberry Pi + DAC + Ampli = Bonheur)
  • une troisième interface USB, car les deux premières sont occupées par mon clavier et ma souris et je ne sais pas ou mettre ma clés USB 🙂

Conclusion

Nous voici arrivé au bout de ce premier article sur le Raspberry Pi, d’autres viendront vites, plus spécialisés. Je dois avoué avoir été agréablement surpris pas les capacités et le potentiel de cette petite machine. Le futur est là, devant nos yeux.

Et vous ? Avez vous craqués ? Si oui pour quelle utilisation ?

Retrouvez mes articles sur l’écosystème Raspberry Pi en cliquant ici.

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Package d’installation pour Glances sous Windows

Grâce au travail de Nicolas Bourges, Glances dispose désormais d’un installeur pour sa version Windows. Vous pouvez donc installer Glances 1.6.1 en version 32 ou 64 bits sans avoir à installer les pré-requis (Python, librairie PsUtil…) puisque tout est « packagé » dans le binaire.

On commence par télécharger le programme d’installation:

download
Télécharger Glances 1.6.1 en version 64 bits
(ou en version 32 bits)

MD5sum

glances-1.6.0-x64.exe                         a347ec5097d6d4d5039c7233872757a8

glances-1.6.0-x86.exe                         13d5be664599f80152f8f1ae47400576

Puis on se laisse guider dans le wizard d’installation qui va mettre, par défaut, le binaire Glances.exe dans le répertoire C:\Program Files\Glances puis créer un raccourci sur votre bureau.

En cliquant sur ce raccourci, Glances va se lancer automatiquement en mode serveur. Pour ajouter d’autres paramètres (comme le mot de passe) il suffit de modifier ce raccourci pour y ajouter les options voulues (par exemple -P <motdepasse>).

Il ne vous reste plus qu’à revenir sur un vrai OS (ndlr: Nicolargo, tu me copieras 100 fois « Je ne trollerai plus. ») puis à lancer la commande:

glances -c <addresse IP machine Windows>

glancesonwin7

Et hop, vous pouvez maintenant surveiller vos machines Windows en une ligne de commande !

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Bootstrap pas à pas

7/10/2013 Update: billet mis à jour pour la version 3.0 de Bootstrap

Avec la généralisation des technologies JS, CSS3 et HTML5, il est aujourd’hui possible de faire des sites Web qui n’ont rien à envier aux interfaces des logiciels que l’on peut trouver sur nos machines. Le revers de la médaille est une complexité croissante qui nécessite de faire appel à des professionnels . Quand vous devez faire un site personnel ou pour une association, il est difficile, à moins de s’appeler Cresus, de passer par un Web designer.

Heureusement des frameworks libres permettent avec un minimum d’investissement et de connaissances de bâtir des sites Web dans les règles de l’art. Nous allons dans ce billet parler du plus médiatique d’entre eux: Bootstrap. L’idée n’est pas de traduire la documentation officielle qui est par ailleurs très bien faite, mais de partager avec-vous mes méthodes que je suis en train d’utiliser pour développer le prochain thème du Blog de Nicolargo qui sera, vous l’avez compris largement basé sur Bootstrap.

capture_037

footprint Créer l’arborescence de son projet

Nous allons commencer par créer l’arborescence générale de notre site qui sera stocké, pour illustrer ce billet, dans le répertoire ~/projet de notre disque dur. On y télécharge&&décompresse la dernière version stable de Bootstrap.

mkdir ~/projet
cd ~/projet

wget https://github.com/twbs/bootstrap/releases/download/v3.0.0/bootstrap-3.0.0-dist.zip
unzip bootstrap-3.0.0-dist.zip
rm bootstrap-3.0.0-dist.zip
rm -rf bootstrap 
mv dist bootstrap

Note: Contrairement à la plupart des tutos que l’on peut trouver sur le net, je préfère conserver le répertoire bootstrap intact et utiliser d’autres répertoires pour stocker mes configurations spécifiques. Ainsi, la mise à jour de Bootstrap n’aura aucun impact sur mon site.

En plus de Bootstrap, j’ajoute également la dernière version du projet Font Awesome qui met à notre disposition un nombre important et varié d’icônes jusqu’à une résolution de 280 pixels.

capture_032

cd ~/projet
git clone git://github.com/FortAwesome/Font-Awesome.git

Les données spécifiques à notre site seront stockées dans l’arborescence suivante (à adapter à vos besoins)

cd ~/projet
mkdir css img js
touch index.html css/style.css

 

On peut ensuite commencer à éditer la premier page de son site en utilisant son éditeur de texte de prédilection (par exemple avec Geany):

geany index.html

Voici le template que j’utilise:

<!DOCTYPE html>
<html>
    <head>
        <title>Bootstrap arena</title>
        <meta name="viewport" content="width=device-width, initial-scale=1.0">
        <!-- Bootstrap -->
        <link href="bootstrap/css/bootstrap.min.css" rel="stylesheet" media="screen">
        <!-- Font-Awesome -->
        <link href="Font-Awesome/css/font-awesome.min.css" rel="stylesheet">
        <!-- My style -->
        <link href="css/style.css" rel="stylesheet" media="screen">
    </head>
    <body>
        <h1>Hello Bootstrap !</h1>
    </body>
    <footer>
        <script src="http://code.jquery.com/jquery.js"></script>
        <script src="bootstrap/js/bootstrap.min.js"></script>
    </footer>
</html>

Jusque là rien d’exceptionnel… Vous devriez voir s’afficher « Hello Bootstrap » en chargeant votre page dans un navigateur HTML. C’est à partir de maintenant que l’on va profiter de la puissance de Bootstrap !

footprint Définir vos grilles

Par défaut, Bootstrap utilise un système avec une grille de 12 colonnes (voir le site 960.gs pour une explication de cette dernière phrase). Votre fenêtre de navigateur est ainsi divisée en 12 sections de tailles équivalentes.  Vous pouvez l’adapter à votre besoin en gardant ce chiffre à l’esprit. Par exemple pour créer une page Web avec 2 colonnes, il suffit d’ajouter les lignes suivantes entre les balises <body> … </body> de votre fichier HTML.

<div class="container">
        <div class="row">
            <div class="col-md-8">Article</div>
            <div class="col-md-4">Sidebar</div> 
        </div> 
</div>

Ce qui donne une première colonne de taille 8/12 de la taille de votre fenêtre et une autre de 4/12:

capture_026

On utilise ici une disposition fluide (classe row) qui permet d’adapter dynamique la largeur de vos deux colonnes en fonctions de la taille de votre écran.

Bootstrap génère par défaut des espaces entre deux colonnes (environ 20 pixels pour une dic container). Il est  possible de générer des espaces supplémentaire avant ou entre vos colonnes en utilisant le paramètre de classe offset. Par exemple pour créer un espace de taille 1/12 d’écran entre vos deux colonnes, il suffit de modifier votre code de la manière suivante:

    <div class="container">
       <div class="row">
            <div class="col-md-8">Article</div>
            <div class="col-md-offset-1 col-md-3">Sidebar</div>
       </div>
    </div>

On obtient:

capture_027

Noter bien que la somme des col-md-8 + col-md-offset-1 + col-md-3 est toujours égale à 12. Pour être tout à fait précis, la somme doit être égale à la taille de votre grille dans lequel votre balise row est imbriquée. Comme nous l’avons vu la grille par défaut à une valeur de 12. Mais il est possible d’utiliser une autre valeur en définissant une div chapeau.  Par exemple pour définir une grille de 6 et y créer deux colonnes de 4 et de 2, on doit utiliser le code suivant:

        <div class="row">
            <div class="col-md-6"> 
                <div class="col-md-4">Article</div>
                <div class="col-md-2">Sidebar</div>
            </div>
        </div>

On obtient alors:

capture_028

footprint « Responsive design » en une ligne

Comme vous pouvez le voir il est possible d’imbriquer des grilles dans d’autres et ainsi découper facilement sa page sans se soucier des redimensionnements de fenêtres. En effet, tout le « responsive design » est géré par Bootstrap. Votre site sera donc automatiquement compatible avec les tablettes et les smartphones !

Le tableau suivant donne la liste des tags que l’on peut utiliser pour rendre son site compatible avec les différents supports:

 

capture_132

Comment lire ce tableau ? C’est relativement simple. Prenons un exemple. Nous voulons dans notre premier exemple avec deux colonnes (article et sidebar) cacher automatiquement la sidebar quand notre site est consulté depuis un smartphone. Nous allons pour cela afficher les classes .hidden-sm et .hidden-xs de la manière suivante:

    <div class="container">
        <div class="row">
            <div class="col-md-8">Article</div>
            <div class="col-md-4 hidden-sm hidden-xs">Sidebar</div>
        </div>
    </div>

Affichage sur un PC ou une tablette (ou un écran > à 767 pixels):

capture_030

Affichage sur un smartphone (ou un écran de largeur <= à 767 pixels):

capture_031

Magique non ?

footprint Passons aux contenus de vos pages

Nous avons maintenant une belle grille « responsive » qu’il va falloir remplir.

En plus des éléments de bases (texte, images, icônes, formulaire), Bootstrap propose des composants avancées (barre de navigation, menu, aperçu d’image, pagination, barre de progression) mais également un système de plugins avec des composants dynamiques en JavaScript (carrousel, popup, menu en accordéon, formulaire dynamique…). Je vous invite à consulter les liens données dans ce chapitre. Des idées pour votre prochain site viendront d’elles même.

Sources utilisées pour rédiger ce billet: