Catégories
Open-source Planet-libre raspberry

Support de présentation SophiaConf 2013 – Raspberry Pi

Pas trop le temps de bloguer en ce moment entre le boulot, le développement de la prochaine version de Glances et… la préparation de la conf de présentation du Raspberry Pi que j’ai faite jeudi dernier dans le cadre des SophiaConf 2013.

Voici donc le support de présentation que j’ai utilisé et qui est bien sûr ré-utilisable comme tout ce que je publie sur ce site (licence CC BY 3.0).

Elle est disponible à partir de ce lien ou en cliquant sur l’image ci-dessous (j’ai utilisé le framework de présentation Shower).

Raspberry - SophiaCOnf 2013

Pour avoir une version PDF, il suffit d’ouvrir la présentation dans votre navigateur Web et de faire imprimer vers PDF !

Catégories
Gstreamer Hardware Open-source Planet-libre Video

Streaming depuis la Raspberry Camera

Après une rapide présentation de la Raspberry Camera 5M (voir ce précédant billet), entrons dans le vif du sujet avec une utilisation pratique: le streaming « live » du flux vidéo vers une autre machine de votre réseau. Les applications peuvent aller d’un « baby video phone » à  un « interphone vidéo » pour votre maison en passant par toutes les autres choses qui vous passent par la tête !

Actuellement, la camera dispose d’un logiciel spécifique Raspivid (dont les sources sont disponibles sur Github), pour capturer et encoder en H.264 la vidéo dans un fichier ou bien sur le flux standard de sortie (stdout). C’est cette dernière particularité que nous allons exploiter afin de rediriger le flux vidéo vers une pipeline GStreamer qui va s’occuper du streaming vers notre machine cible (celle ou l’on souhaite voir la vidéo).

Installation des composants GStreamer

On commence par installer GStreamer sur notre Raspberry PI. Pour cela on saisi la commande suivante:

sudo apt-get install gstreamer-tools gstreamer0.10-plugins-base gstreamer0.10-plugins-good gstreamer0.10-plugins-bad gstreamer0.10-plugins-ugly

L’installation va prendre un certain temps. Passiensa !

Pour vérifier que les composants ont été correctement installé, saisir la commande suivante:

gst-inspect

Qui devrait afficher les chiffres suivants (qui peuvent varier légèrement selon votre configuration):

Total count: 233 plugins, 695 features

Lancement de la diffusion (streaming) sur le Raspberry

On utilise la pipeline suivante:

raspivid -t 0 -w 1280 -h 720 -fps 25 -b 2500000 -p 0,0,640,480 -o - | gst-launch -v fdsrc ! h264parse ! rtph264pay config-interval=1 pt=96 ! gdppay ! tcpserversink host=192.168.0.9 port 5000

Détaillons un peu cette ligne de commande. La première partie est dédiée à Raspvid et s’occupe de l’encodage H.264. Les paramètres sont très importants pour avoir une qualité vidéo conforme à vos besoins. Ainsi, dans mon exemple, je n’y suis pas allé avec le dos de la cuillère car j’ai opté pour une résolution HD 720p (-w 1280 -h 720) à 25 images par seconde (-fps 25) pendant un temps infini (-t -1).

Pour le streaming, le paramètre de débit (bitrate, -b 2500000) est primordial car il va fixer le débit sortant de la vidéo (à 2.5 Mbps dans mon exemple).

Ce débit est à adapté selon votre résolution. Après quelques tests, voici une table indicative des débits à utiliser:

  • SD Low: -w 480 -h 260 -fps 25 -b  800000
  • SD Medium: -w 640 -h 360 -fps 25 -b  1200000
  • SD High: -w 960 -h 540 -fps 25 -b  1800000
  • HD Ready: -w 1280 -h 720 -fps 25 -b  2500000
  • Full HD: -w 1920 -h 1080 -fps 25 -b  5000000

Note: attention au dimensionnement de votre réseau si vous utilisez des débits élevés, en effet même avec des bornes Wifi ressentes, il est difficile de garder un débit constant de 5 Mbps (Full HD).

Note 2: sur le Raspberry, je conseille d’utiliser l’interface Ethernet et pas un dongle Wifi, surtout avec des résolutions importantes.

La commande passe ensuite la main à GStreamer qui va encapsuler le flux H.264 dans un conteneur RTP puis créer le serveur TCP en écoute des clients (il faudra penser à remplacer l’adresse IP par celle de votre Raspberry Pi).

Lecture de la vidéo depuis une autre machine

J’ai fait le test depuis mon portable Ubuntu 13.04 en saisissant la ligne de commande suivante pour récupérer et afficher la vidéo:

gst-launch-1.0 -v tcpclientsrc host=192.168.0.9 port=5000  ! gdpdepay ! rtph264depay ! avdec_h264 ! videoconvert ! autovideosink sync=false

La qualité de la vidéo est très bonne, fluide. On note quelques retard quand on sollicite le réseau en parallèle mais cela semble normal vu les débits utilisés.

Lecture streaming Raspberry Pi Camera 720p

Ce qui est très impressionnant au niveau du Raspberry, c’est la faible consommation CPU. En effet, Raspivid ne dépasse pas les 2% (merci le GPU) et GStreamer les 25%. On peut sans aucun problème laisser tourner le tout sans risque de surchauffe.

Conclusion

J’espère que cette rapide introduction sur le streaming vidéo depuis le Raspberry vous a donné des idées que vous aller vous empresser de nous faire partager dans les commentaires ci-dessous !

Retrouvez mes articles sur l’écosystème Raspberry Pi en cliquant ici.

Catégories
Musique Open-source Planet-libre raspberry

Quand votre Raspberry Pi devient serveur Spotify

capture_067C’est en lisant un article sur le blog de Korben que j’ai découvert qu’il était possible de transformer une distribution GNU/Linux en une borne audio Spotify, pilotable à distance. L’objectif étant d’avoir un petit boîtier (type Raspberry Pi ou équivalent) branché directement à sa chaîne Hifi et de pouvoir naviguer à distance sur sa bibliothèque Spotify.

La configuration que j’ai mis en place est la suivante:

Mise en place du système

Je ne vais pas faire un copier/coller de mon billet d’installation de Raspbian Wheezy sur un Raspberry Pi, il suffit de suivre ce lien.

Etape optionnelle, uniquement si vous avez un DAC ou une carte son USB branché à votre Raspberry:

Comme j’utilise un DAC afin de remplacer la médiocre sortie analogique du Raspberry, il faut effectuer une petite configuration complémentaire pour forcer le Raspberry à utiliser le DAC (sortie USB) comme carte son. Il suffit d’éditer le fichier /etc/modprobe.d/alsa-base.conf en commentant une première ligne et en ajoutant une deuxième:

#options snd-usb-audio index=-2
options snd-usb-audio nrpacks=1

Après un dernier redémarrage, votre Raspberry Pi est prêt à recevoir l’installation de Mopidy.

Installation de Mopidy, le serveur Spotify

Mopidy est un serveur Audio compatible avec les clients uPnP et MDP et permet donc de jouer des musiques stockés localement ou de streamer des musiques disponibles sur le service Spotify (c’est sur ce dernier point que nous allons nous focaliser dans ce billet).

On commence par installer le dépôt officiel de Mopidy puis le logiciel:

wget -q -O - http://apt.mopidy.com/mopidy.gpg | sudo apt-key add -
sudo wget -q -O /etc/apt/sources.list.d/mopidy.list http://apt.mopidy.com/mopidy.list
sudo apt-get update
sudo apt-get install mopidy

On doit ensuite lancer un première fois Mopidy:

$ mopidy

INFO     Starting Mopidy 0.13.0
INFO     Platform: Linux-3.6.11+-armv6l-with-debian-7.0
INFO     Python: CPython 2.7.3
INFO     Creating dir /home/pi/.config/mopidy
INFO     Creating dir /home/pi/.local/share/mopidy
INFO     Creating file /home/pi/.config/mopidy/settings.py
WARNING  Could not open tag cache: [Errno 2] No such file or directory: u'/home/pi/.local/share/mopidy/tag_cache'
INFO     Loading tracks from /home/pi/None using /home/pi/.local/share/mopidy/tag_cache
INFO     Loading playlists from /home/pi/.local/share/mopidy/playlists
INFO     Audio output set to "autoaudiosink"
INFO     Audio mixer set to "alsamixer" using track "PCM"
ERROR    Setting "SPOTIFY_USERNAME" is empty.
ImportError: could not import gtk.gdk

Cela va permettre à Mopidy de créer l’arborescence ~/.config/mopidy qui va contenir les fichiers de configuration.

On doit éditer le fichier  ~/.config/mopidy/settings.py avec les paramètres:

  • du serveur MDP qui va permettre de contrôler à distance Mopidy
  • du répertoire local (ou distant sur un NAS) ou sont stockés vos fichiers audios
  • du compte Spotify Premium (obligatoire)
  • du compte LastFM (optionnel, uniquement pour le scrobbling)
FRONTENDS = (u'mopidy.frontends.mpd.MpdFrontend', u'mopidy.frontends.lastfm.LastfmFrontend')

MPD_SERVER_HOSTNAME = u'0.0.0.0'
MPD_SERVER_PASSWORD = u'mdppassword'

LOCAL_MUSIC_PATH = u'/home/nicolargo/Musiques'

SPOTIFY_USERNAME = u'spotifylogin'
SPOTIFY_PASSWORD = u'spotifypassword'
SPOTIFY_BITRATE = 320

LASTFM_USERNAME = u'lastfmlogin'
LASTFM_PASSWORD = u'lastfmpassword'

On peut relancer ensuite Mopidy:

$ mopidy
INFO     Starting Mopidy 0.13.0
INFO     Platform: Linux-3.6.11+-armv6l-with-debian-7.0
INFO     Python: CPython 2.7.3
WARNING  Could not open tag cache: [Errno 2] No such file or directory: u'/home/pi/.local/share/mopidy/tag_cache'
INFO     Loading tracks from /home/pi/.config/mopidy/None using /home/pi/.local/share/mopidy/tag_cache
INFO     Loading playlists from /home/pi/.local/share/mopidy/playlists
INFO     Audio output set to "autoaudiosink"
INFO     Audio mixer set to "alsamixer" using track "PCM"
INFO     Mopidy uses SPOTIFY(R) CORE
INFO     MPD server running at [0.0.0.0]:6600
INFO     Connected to Spotify
ImportError: could not import gtk.gdk
ERROR    MPRIS frontend setup failed (org.freedesktop.DBus.Error.NotSupported: Unable to autolaunch a dbus-daemon without a $DISPLAY for X11)
INFO     Connected to Last.fm
INFO     Loaded 57 Spotify playlist(s)

Vous pouvez ignore les erreurs, les lignes importantes étant:

INFO     MPD server running at [0.0.0.0]:6600
INFO     Connected to Spotify
INFO     Connected to Last.fm
INFO     Loaded 57 Spotify playlist(s)

Piloter à distance votre borne Mopidy

Pour piloter votre tout nouveau serveur Mopidy, il suffit d’installer un client compatible avec le protocole implémenté dans MPD. Personnellement, j’utilise GMPC sur mon PC Ubuntu mais d’autres solutions existes:

  • Sous GNU/Linux: En ligne de commande Ncmpcpp (bon corage pour retenir le nom mais il marche à merveille) ou en GUI avec GMPC
  • Sous Andoid: MPDroid
  • Sous iOS: MPaD

Conclusion

Encore une utilisation sympa d’un Raspberry dans le monde de la Hifi. J’ai encore quelques problèmes de son (gros tics quand je passe d’un morceau à l’autre) mais dans l’ensemble c’est une solution bien pratique pour écouter sa bibliothèque musicale sur sa chaîne !

Retrouvez tous mes billets sur le Raszberry Pi sur ma page dédiée !

Catégories
Blog raspberry Web

Code promo pour le site Kubii.fr

Pour fêter la mise en ligne de ma nouvelle page dédiée au Raspberry, Kubii, revendeur officiel de Pi en France et sponsor du blog de Nicolargo,  nous propose un code promo de 5€ pour 100€ d’achat sur son site:

—===—

Lien vers le site: http://www.kubii.fr/

Code promo: kubireduc

Validité: Jusqu’au 30 septembre 2013

—===—

Envoy !

Catégories
Gstreamer Musique Open-source Planet-libre raspberry

Utiliser votre Raspberry Pi comme borne Airplay

Airplay est une technologie, mise en avant par Apple et par un nombre croissant d’acteurs du monde de la Hifi, permettant de déporter les flux audio, photo et vidéo d’un device (PC/Mac, tablette, téléphone) sur des périphériques externes (Ampli, Enceintes…). Basée sur un protocole propriétaire (heureusement cassé par reverse ingenering), il n’a malheureusement en face de lui aucune alternative stable et libre: Miracast est uniquement dédié aux devices Wifi et Google qui planchait sur une alternative à Airplay ne semble pas très pressé de la sortir.

Dans ce billet nous allons voir comment transformer un Raspberry Pi (23€ chez votre épicier) en une borne Airplay connectée à votre chaîne Hifi (ou encore mieux en passant par un DAC) afin de disposer d’une chaîne de streaming de bonne qualité entre vos « idevices » (iPhone, iPad, Mac OS mais aussi Android) et vos enceintes.

Dans le jargon Airplay, nous allons donc transformer un Raspberry Pi en « Airplay receiver ». Shazam…

Ma configuration de test

Ce billet a été validé sur la configuration suivante:

  • une chaîne Hifi Cambridge composée d’un DAC, d’un amplificateur et d’une paire d’enceintes.

Ma chaine Hi-Fi Cambridge

  • un Raspberry PI model B (mais cela doit marcher sans problème avec un modèle A)

Raspberry PI B 512

  • un iPhone 4

Configuration système du Raspberry Pi

J’ai utilisé le système d’exploitation Raspbian « Wheezy » dont j’ai déjà détaillé l’installation dans un précédant billet. Comme ma chaîne Hifi est loin de mon réseau Ethernet filaire, j’ai utilisé un dongle USB Wifi (attention la liste des dongles supportés est ici) que j’ai connecté au Raspberry et configuré en suivant ce tutoriel.

Ma configuration réseau est la suivante pour le fichier /etc/network/interfaces:

auto lo

iface lo inet loopback

auto eth0
iface eth0 inet dhcp

auto wlan0
allow-hotplug wlan0
iface wlan0 inet manual
wpa-roam /etc/wpa_supplicant/wpa_supplicant.conf
iface default inet dhcp

et celle-ci pour le fichier /etc/wpa_supplicant/wpa_supplicant.conf:

ctrl_interface=DIR=/var/run/wpa_supplicant GROUP=netdev
update_config=1

network={
ssid="MONWIFI"
scan_ssid=1
key_mgmt=WPA-PSK
proto=WPA
psk="MACLEWIFI"
}

Shairport, le coeur de la borne Airplay

Shairport est une implémentation libre d’un serveur RAOP qui est lui même à la base des Airport Express d’Apple. Il n’implémente, pour l’instant, que la version 1.0 d’Airplay (prise en charge des flux audio mais pas de vidéo ni de photo).

L’installation se fait en 5 commandes:

sudo aptitude install git libao-dev libssl-dev libcrypt-openssl-rsa-perl libio-socket-inet6-perl libwww-perl avahi-utils
git clone https://github.com/albertz/shairport.git shairport
cd shairport
make
sudo make install

Pour tester Shairport, il suffit de lancer:

/shairport.pl -a ShairPort

Si, comme moi, vous avez l’erreur suivante qui s’affiche:

Can't locate Net/SDP.pm in @INC (@INC contains: /etc/perl /usr/local/lib/perl/5.14.2 /usr/local/share/perl/5.14.2 /usr/lib/perl5 /usr/share/perl5 /usr/lib/perl/5.14 /usr/share/perl/5.14 /usr/local/lib/site_perl .) at ./shairport.pl line 48.
BEGIN failed--compilation aborted at ./shairport.pl line 48.

Alors, il faudra en plus saisir une sixième commande pour finaliser l’installation:

sudo cpan install Net::SDP

Pour automatiser le lancement de ShairPort au démarrage de votre Raspberry Pi:

sudo cp ./shairport.init.sample /etc/init.d/shairport
sudo chmod a+x /etc/init.d/shairport

Note: il est possible d’éditer le « nom » de votre borne Airplay en modifiant l’option -a dans le script:

DAEMON_ARGS="-w $PIDFILE -a ShairPort"

Il ne reste plus qu’à lancer le démon:

sudo update-rc.d shairport defaults
sudo service shairport start

Premier test: bien mais peut mieux faire

Arrivez à ce stade (bravo si vous êtes encore là), vous devriez pouvoir détecter votre borne Airplay ShairPlay à partir de votre iPhone:

Airplay Spotify photo

Configuration de l’iPhone pour utiliser la borne Airplay (Spotify à gauche et iTunes à droite)

En branchant votre casque | chaîne sur la sortie analogique (prise jack) du Raspberry, vous allez entendre le son émis par votre iPhone.

Avec un <pub> Glances </pub> lancé sur le Raspberry, on peut constater, avec une liaison réseau filaire la faible consommation CPU en utilisation et un débit de streaming audio de 1Mbps:

capture_064

Par contre cette consommation grimpe à plus de 60% si vous utilisez un dongle Wifi. En effet, le protocole WPA implique un déchiffrement des données non négligeable pour le Raspberry.

Si fonctionnellement on est arrivés à notre objectif, ce n’est pas cas pour la qualité audio. En effet, la sortie analogique est incompatible avec une écoute Hifi.

Raspberry + USB + DAC = Bonheur

Heureusement pour moi et pour mes oreilles, mon DAC (Cambridge Audio DacMagic) dispose d’une entrée USB. Si ce n’est pas votre cas, il existe pas mal de solutions plus ou moins chères sur le marché.

Pour forcer le Raspberry à utiliser le DAC (sortie USB) comme carte son, il faut éditer le fichier /etc/modprobe.d/alsa-base.conf en commentant une première ligne et en ajoutant une deuxième:

#options snd-usb-audio index=-2
options snd-usb-audio nrpacks=1

Après un dernier redémarrage, votre borne Airplay est enfin prête !

Update (28/04/2013): Pour vérifier que tout est configuré comme attendu, le plus simple est d’utiliser la commande aplay -l qui va afficher la liste des cartes sons de votre Raspberry Pi. On doit retrouver la « carte audio USB en premier » puis la classique carte intégrée bcm2835 en second:

pi@raspberrypi $ aplay -l

**** List of PLAYBACK Hardware Devices ****
card 0: Set [C-Media USB Headphone Set], device 0: USB Audio [USB Audio]
  Subdevices: 0/1
  Subdevice #0: subdevice #0
card 1: ALSA [bcm2835 ALSA], device 0: bcm2835 ALSA [bcm2835 ALSA]
  Subdevices: 8/8
  Subdevice #0: subdevice #0
  Subdevice #1: subdevice #1
  Subdevice #2: subdevice #2
  Subdevice #3: subdevice #3
  Subdevice #4: subdevice #4
  Subdevice #5: subdevice #5
  Subdevice #6: subdevice #6
  Subdevice #7: subdevice #7

 

Conclusion

Ma configuration fonctionne maintenant sans problème depuis quelques jours. Je suis justement en train d’écouter ma Playlist Spotify 2013 en rédigeant ce billet.

Seul problème rencontré: il faut que je redémarre mon Raspberry quand je désactive et réactive le Wifi sur ma Freebox. Si vous avez des idées, je suis preneur.

Quelques liens en bonus:

Catégories
Hardware Open-source Planet-libre raspberry

Raspberry Pi 512, déballage et installation

Certains buzz démarrent avec pas grand chose, d’autre sont issus de vraies bonnes idées. Le Raspberry Pi B 512 est de cette catégorie là. Proposer une carte mère pour moins de 30€ avec un CPU ARM à 700 Mhz, un GPU bi-core pour un affichage « full HD » et 512 Mo de RAM. J’ai donc décidé d’acheter le modèle Raspberry PI B 512 avec un jolie boitier transparent. Ce kit est en vente chez Kubii au prix de 50€ (au passage je tiens à signaler le très bon service client de Kubii. Service rapide et personnalisé. C’est suffisamment rare pour le signaler).

Passons au vis du sujet avec le déballage et l’installation de la bête.

Pour quoi faire ?

L’avantage d’un prix aussi bas est de pouvoir se lancer dans son achat sans avoir vraiment d’idée précise d’utilisation en tête. Après quelques jours, voici une liste de choses que l’on peut ou ne peut pas faire avec un Raspberry.

Le Raspberry Pi B 512 est parfaitement adapté pour:

  • Lire des fichiers audio et vidéo en haute définition (en utilisant OMXplayer le player spécifique du Raspberry Pi)
  • auto-héberger son site personnel (avec les limites d’usages au niveau du débit de la liaison montante de votre ligne Internet) avec une configuration basée sur LightHTTPd ou sur Nginx
  • héberger son serveur VPN pour accèder à son réseau personnel depuis l’exterieur
  • superviser votre réseau (jusqu’à une centaine de machines avec 10 services/machine sans aucun problème) avec une installation de Shinken et de Munin
  • créer une borne Airplay à moindre prix (autre article en Anglais sur le même sujet)
  • développer des applications de domotique (quelques exemples ici et encore )
  • … pleins d’autres idées qui peuvent vous passer par la tête (en voir 50 chez l’ami Korben)

Il peut être utilisé occasionnellement pour:

  • surfer sur Internet (mais il est vrai que l’on est habitué à un affichage rapide des pages, ce que l’on obtient pas avec le Raspberry Pi)
  • lire ces mails et faire un peu de bureautique simpliste

Passez votre chemin si vous voulez:

  • remplacer votre PC fixe ou mobile par un Raspberry Pi B 512…

Déballage

Commençons par la fin en montrant le résultat: mon Raspberry PI B 512 en action avec un écran, un clavier et une souris.

Raspberry PI 512

Regardons de plus prêt le coeur du système:

 

Installation

Choisir son système d’exploitation

Le Raspberry Pi est compatible avec les systèmes d’exploitations GNU/Linux. Certaines distributions se sont spécialisées pour ce matériel spécifique. La liste des systèmes d’exploitations compatibles se trouve sur cette page du site officiel. Mon choix c’est porté vers la Raspbian « Wheezy » qui est une distribution dérivée de Debian que je manipule tous les jours. Il existe également une autre distribution basée sur Arch Linux qui offre des performances équivalentes (voir l’article de P3ter sur le sujet).

Le système d’exploitation doit être stocké sur une carte SD à insérer dans le lecteur du Raspberry PI. Pour mettre le système Raspbian sur la carte SD j’ai utilisé mon PC portable sous Ubuntu 12.10 qui dispose d’un lecteur intégré de carte SD. La procédure suivante est donc à adapter selon votre matériel.

On commence donc par télécharger l’image de la dernière version de Raspbian puis de vérifier avec le logiciel sha1sum que l’archive est complète.

$ wget http://files.velocix.com/c1410/images/raspbian/2013-02-09-wheezy-raspbian/2013-02-09-wheezy-raspbian.zip

$ sha1sum 2013-02-09-wheezy-raspbian.zip 
b4375dc9d140e6e48e0406f96dead3601fac6c81  2013-02-09-wheezy-raspbian.zip

La valeur barbare donnée par la commande sha1sum est à comparer avec celle de référence disponible sur la page de téléchargement. Si elles différent alors il ne vous reste plus qu’à recommencer le téléchargement.

On peut ensuite décompresser le fichier pour obtenir l’image disque (2013-02-09-wheezy-raspbian.img dans mon cas):

$ unzip 2013-02-09-wheezy-raspbian.zip
inflating: 2013-02-09-wheezy-raspbian.img

Graver son système sur la carte SD (source: eLinux)

On commence par insérer la carte dans son lecteur (celui de mon PC portable dans mon cas), puis on utilise la commande df -h pour obtenir le point de montage (/dev/sdb1 dans mon cas) correspondant à la carte SD. Attention de bien utiliser le point de montage pour éviter de formater votre disque système !!!:

capture_036

Une fois le point de montage identifié, il faut saisir les commande suivante (en remplaçant /dev/sdb1 par votre point de montage):

sudo dd bs=4M if=./2013-02-09-wheezy-raspbian.img of=/dev/sdb

Quelques explications sur cette dernière commande:

  • elle doit être lancée avec les droits root (d’ou l’utilisation de sudo)
  • if donne l’emplacement de l’image de Raspbian « Wheezy »
  • of donne le point de montage racine (égal à votre point de montage sans le nombre finale soir /dev/sdb dans mon cas)
  • l’exécution va prendre un peu de temps…

Très bien, votre carte contenant l’OS Raspbian « Wheezy » est prête à être utilisée !

Insérer votre carte dans le lecteur SD du Raspberry PI, brancher un clavier et l’alimentation micro USB et c’est parti !

capture_048

Configuration initiale du système

Au premier démarrage, vous allez avoir droit au lancement automatique de l’utilitaire de configuration « raspi-config » qu’il est possible de rappeler par la suite en saisissant la commande suivante dans un terminal:

sudo raspi-config

Raspi-config se présente sous la forme suivante:

capture_040

Les différentes fonctions permettent de:

  • expand_rootfs: étendre la partition principale à la taille maximale de la carte SD (par exemple si vous avez une carte SD de 16 Go et que vous n’utilisez pas cette fonction, alors vous resterez avec une partition principale de 2 Go)
  • overscan: force l’affichage de marge pour s’adapter à des écrans 16/9 ou supérieur.
  • configurer: le clavier (configure_keyboard), le mot de passe par défaut (raspberry) de l’utilisateur par défaut (pi) (change_pass) , votre lieu géographique (change_locale) et le temps (change_timezone)
  • overclocking: comme Raspberry est une société intelligente, elle autorise l’overclocking de son matériel sans perte de la garantie (mais avec une durée de votre matériel qui risque de diminuer). Fonction à activer si vous voulez utilisez le Raspberry en mode graphique (comme client léger) ou tout autre besoin consommateur de CPU. On a le choix d’overcloking suivant:

capture_041

  • memory-split: pour définir la quantité de mémoire vive dédiée au GPU (64 Mo par défaut).
  • ssh: permet de définir si le serveur SSH doit être lancé par défaut.
  • boot_behavor: choisir si on veut démarrer le boitier en mode texte (utilisation serveur) ou graphique (client léger avec l’environnement OpenBoxLXDE).
  • update: qui est en fait un raccourci vers la commande « apt-get update && apt-get upgrade » et ainsi mettre à jour votre système (qui doit être connecté à Internet).

Premières impressions

Comme lors de  mon test du Linutop 4,  la première impression quand on utilise le Raspberry Pi avec son interface graphique LXDE, est un retour en arrière de quelques années ou il fallait attendre quelques secondes avant l’affichage des fenêtres. La lecture vidéo HD est par contre bleufante (voir le paragraphe en de billet), on voit que le GPU est parfaitement exploité.

Une fois dans un terminal, la machine réagi bien. Dans un très appréciable silence total, on utilise un système GNU/Linux minimaliste mais réactif.

Quelques tests

CPU, GPU et RAM

Sur ces aspects là, rien de notable, on est dans la norme avec ce type de matériel. Si vous voulez des chiffres pour comparer avec d’autres machines, je vous conseille la lecture de cette page Wiki chez eLinux.

Interface réseau

L’interface Ethernet est à la norme FastEthernet (soit un débit théorique maximum de 100 Mbps). Comme le Raspberry Pi n’a pas une capacité de stockage importante, cette vitesse pourra être pénalisante lors de l’accès à vos données stockées sur un NAS ou une autre machine.

Un rapide test avec Iperf montre un débit maximum en TCP de 90 Mbps en entrée et 65 Mbps en sortie. On a donc de bonnes performances pour une interface FastEthernet, en espérant une évolution en Giga pour la prochaine version de Raspberry Pi.

Multimédia

Là ou le Raspberry Pi est bluffant c’est sur les lectures audio et vidéo. En effet, avec les efforts pour adapter XBMC sur ce matériel on dispose de logiciel permettant sans aucun problème de lire des vidéos H.264 full HD.

Si vous ne souhaitez pas passer par XBMC, vous pouvez utiliser OMXPlayer de la manière suivante:

omxplayer -o hdmi <nondufichiervideo>

Il est même possible, pour certains besoins spécifiques d’acheter, pour des sommes assez modiques, des licences pour des codecs MPEG-2 ou VC-1.

Il lui manque quoi ?

Personnellement, je serais assez intéressé par une version luxe (à 60€ max faut pas déconner non plus) intégrant les choses suivantes:

  • une interface Gigabit Ethernet, pour avoir un connectivité haut débit vers mon NAS
  • une sortie audio numérique pour connecter le Raspberry Pi à mon DAC (iPhone + Airplay + Shairport + Raspberry Pi + DAC + Ampli = Bonheur)
  • une troisième interface USB, car les deux premières sont occupées par mon clavier et ma souris et je ne sais pas ou mettre ma clés USB 🙂

Conclusion

Nous voici arrivé au bout de ce premier article sur le Raspberry Pi, d’autres viendront vites, plus spécialisés. Je dois avoué avoir été agréablement surpris pas les capacités et le potentiel de cette petite machine. Le futur est là, devant nos yeux.

Et vous ? Avez vous craqués ? Si oui pour quelle utilisation ?

Retrouvez mes articles sur l’écosystème Raspberry Pi en cliquant ici.