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Il n’y a pas qu’Ubuntu dans la vie…

En mettant de côté le monde des serveurs et des smartphones, les systèmes GNU/Linux représentent plus ou moins 1 % des parts de marché sur les PC clients. Si ce chiffre peut paraître ridicule par rapport au nombre de machines sous Windows, il l’est encore plus quand on regarde les parts des systèmes GNU/Linux autres qu’Ubuntu.

Pourtant, en ne donnant pas une chance à ces distributions exotiques, vous pourriez passer à côté d’un système adapté à votre configuration. Le fond du problème est là. La cible de Canonical (l’éditeur d’Ubuntu) est la même que Microsoft : des PC costauds, avec des cartes graphiques supportant l’accélération 3D et une mémoire confortable pour faire tourner vos applications en même temps que l’environnement graphique système (Gnome3 ou KDE).

Hors, tout le monde n’a pas les moyens ou tout simplement l’envie de dépenser plus de 700€ pour avoir un PC bureautique performant. C’est pourtant sur ce créneau spécifique des PC « low cost » que ces distributions apportent toute leur valeur ajoutée. En effet, elle sont pour la plupart basée sur des interfaces graphiques moins consommatrice de ressources hardware. Je pense notamment à LXDE et XFCE porté par Canonical sur les distributions dérivées Lubuntu et Xubuntu mais aussi à OpenBox comme dans le très bon CrunchBang Linux que j’ai testé sur un boîtier « Linutop 4 » dans un dernier article. Le choix de l’interface graphique n’est pas le seul avantage de ces distributions. Elles sélectionnent également les applications proposées en standard aux utilisateurs, en préférant par exemple Midori ou Chromium à la place de Firefox.

Les plus barbus d’entre vous vont me retourner qu’il est tout à fait possible de prendre n’importe quelle distribution GNU/Linux (si possible la plus proche de la philosophie libre) et d’y installer à la main l’interface graphique et les applications de son choix. Cependant, cette démarche est justement réservée aux barbus et pas à Monsieur Lambda que l’on souhaite faire venir du bon côté de la force.

Alors que pouvons-nous faire ? Nous, défenseurs des logiciels libres. Pourquoi pas en donnant sa chance à une distribution alternative, en sortant un peu des pistes que l’on connait si bien (ne vous inquiétez pas, vous ne serez pas perdu bien longtemps). En choisissant tout simplement un système en adéquation avec nos besoins et le matériel associé. En ne refaisant pas les mêmes erreurs qui ont conduit et conduisent encore des utilisateurs vers des OS propriétaires et fermés.

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Modèles de présentations HTML5 pour remplacer PowerPoint

Suite à mon track sur la supervision lors de la première journée de SophiaConf 2012, j’ai eu pas mal de question par mail sur le logiciel utilisé pour concevoir mon support. J’ai en fait utilisé une présentation 100% HTML5 basée sur l’outil Impress.js, lui même inspiré de Prezi. Je ne trouve que des avantages à ce type de présentation. En effet, en mettant de coté le dynamisme et l’aspect « fun », on manipule un format standard, lisible sur n’importe quel navigateur digne de ce nom (je dois avouer que Impress.js, fonctionne beoucoup plus fluidement sur Chromium que sur Firefox).

Nous allons dans ce billet découvrir un panel de solutions équivalentes permettant, moyennant une bonne connaissance du langage HTML et de CSS, de concevoir des présentations originales sans avoir à installer aucun logiciel sur votre machine mis à part un éditeur de texte et un navigateur Web. Bref une solution 100% libre, basée sur des standards !

Les commentaires sont bien sûr là pour compléter cette liste et nous faire partager vos expériences sur le sujet !

Impress.js

Démonstration

GitHub

C’est par cet outil que j’ai découvert les alternative possible à la grande maladie des entreprises du 21em siècle: PowerPoint.

L’exemple fourni sur le GitHub permet de bâtir simplement un jeu de slide. Pour être un peu plus original, il faudra aller éditer le fichier CSS. Impress.js s’occupe de tout le reste: transition entre les slides, vu d’ensemble des slides, animations. C’est un projet perpétuellement en évolution, à surveiller sur GitHub.

Personnellement, j’ai « forké » le projet sur mon espace GitHub, puis je génère une branche par présentation. Cela me permet d’avoir toujours les présentations sous le coude. A noter GitHTML, l’excellente extension à Chrome/Chromium , qui vous permet de visualiser directement vos fichiers HTML  et donc votre présentation à partir de GitHub.

Deck.js

Démonstration

GitHub

Projet débuté en mars 2011, il propose une alternative sérieuse à Impress.js. Moins « fun », les présentations générés sont cependant claires et je trouve le code HTML plus propre.

Html5Rocks

Démonstration

Distribué sous licence Apache 2.0, ce jeu de slides est initialement conçu pour présenter les nouveautés du langage HTML5. Sa structure peut permettre de bâtir simplement votre propre présentation avec en prime des exemples de fonctions HTML5 déjà toutes faites.

Html5Slides par Google

Démonstration

Google Code

Difficile de faire un billet sur un tel sujet sans parler de Google qui y va de son modèle de présentation compatible HTML5. Pas de surprise ici. C’est simple et sobre avec un code HTML facilement compréhensible, même pour un béotien. A noter que le modèle est sous licence Apache 2.0.

Reveal.js

 

Démonstration

GitHub

Bien que présenté comme un modèle CSS de présentation 3D, Reveal.js est plus un modèle HTML permettant de faire des présentations sous la forme de matrice en deux dimensions. On peut, si on le souhaite et si la présentation a été faite pour, se déplacer en haut, en bas, à gauche et à droite pour passer d’un slide à l’autre. Ce mode de navigation, un peu perturbant n’est pas forcement adapté pour un track mais plutôt pour un présentation « à tiroirs ».

Shower

Démonstration

GitHub

Ce modèle de présentation permet de faire rapidement une présentation au format HTML5. On peut noter la possibilité de voir les miniatures des slides avant de commencer la présentation. Les transitions sont simples et rapides. On dispose également de fonctions intéressantes pour, par exemple adapter les images automatiquement à la taille de l’écran ce qui peut être sympa pour une présentation basée sur des photos.

RoboDeck

Démonstration

GitHub

Le principal intérêt de ce modèle de présentation est que si la présentation est disponible en ligne alors il est possible de synchroniser les visiteurs sur le slide en cours. Pour cela, le serveur sur lequel les slides sont hebergés va envoyer (via Web Socket) les informations NEXT et PREV. Je trouve par contre les présentations pas très sexy… A suivre quand même pour des présentations massivement en ligne.

Slides par Brian Cavalier

Démonstration

GitHub

Sur ce modèle, les transitions se font par un très agréable fondu enchaîné. J’aime beoucoup le CSS par défaut qui est sobre et clair. A réserver à des présentations sérieuses.

Slides par Brian Cavalier

Démonstration

GitHub

Comme le précédent modèle, les transitions se font par un très agréable fondu enchaîné, mais la comparaison s’arrête là. Ici on est dans un style de présentation plus « fun » et très bien adapté aux développeurs (avec notamment le syntax highlight). A bookmarker !

Pour conclure

De nos jours et en mettant à part les présentations qui doivent passer entre les mains de personnes sachant uniquement utiliser PowerPoint, je ne comprends pas que l’on utilise pas plus se genre de modèle de présentation. En effet, elles n’ont que des avantages: simple à éditer (avec un éditeur de texte), facilement transportable sur une clés USB ou l’on peut ajouter une version Chromium ou Firefox portable et avec nativement une mise en ligne optimisée (c’est du HTML 🙂 !). Alors ciao PPT et bonjour HTML.

Et vous chers lecteurs vous en êtes ou avec la cure de désintoxication de PowerPoint ?

D’autres modèles à nous conseiller ?

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SparkleShare, enfin une vraie alternative libre à Dropbox ?

C’est en lisant un billet sur le blog de mister Korben que j’ai découvert SparkleShare, une solution libre se positionnant comme un concurrent direct de Dropbox.  Depuis quelques temps, on ne peut as dire que Dropbox soit en odeur de sainteté dans la sphère des libristes. Le changement plutôt maladroit de leur TOS et leur engagement timide dans les logiciels open-source n’y sont pas étranger.

Nous allons donc nous intéresser dans ce billet sur la solution SparkleShare qui se base sur des logiciels libres (GPL v3) et qui permet de gérer soit même son serveur ou seront stockées les données.

Les limites actuelles de SparkleShare

SparkleShare est actuellement en développement. La version 1.0 devrait sortir dans les prochains mois. A la date de rédaction de ce billet, les limites sont les suivantes:

  • Clients disponibles sous GNU/Linux et Mac OS X (les clients Windows, Android er IOS sont prévus)
  • Pas d’interface Web pour accéder à vos fichiers depuis un simple navigateur (il faut passer par un client SparkleShare)
  • Pas de synchronisation LAN to LAN. Si vous avez deux PC sur le même réseau local, la synchronisation passera automatiquement par le serveur (donc par Internet)
  • Pas de chiffrement (en natif) des données sur le serveur
  • Client développé en Mono (burk…), vivement les forks…

Les avantages de SparkleShare // Dropbox and Co

On passe ensuite aux avantages:

  • Les clients SparkleShare sont sous licence GPL version 3
  • Les serveurs SparkleShare peuvent se baser sur des logiciels libres (GIT et serveur SSH)
  • Possibilité d’installer son propre serveur sur une machine dédiée ou d’utiliser un serveur GIT public (GitHub, Gitorious…)
  • Chiffrement du lien client vers serveur (utilisation d’un tunnel SSH)

Installation du serveur SparkleShare

Comme nous venons de le voir, dans le monde SparkleShare, un serveur est en fait une machine accessible depuis Internet (ou tout autre réseau) à partir d’une connexion SSH et proposant un serveur GIT.

Attention: si vous ne disposez pas d’un serveur dédié, il est également possible d’utiliser un hébergement gratuit chez GitHub. Dans ce cas,  il faut garder à l’esprit que vos fichiers seront publics (il est donc nécessaire de les chiffrer):

Nous allons donc installer ces briques sur un serveur dédié sous Debian 6.0 Squeeze.

On commence par installer les serveurs SSH et GIT (en root):

apt-get install git-core openssh-server

Puis on génère le dépôt GIT pour SparkleShare (avec votre utilisateur standard):

cd ~

git init –bare sparkleshare.git

Cette dernière commande va créer un sous répertoire nommé sparkleshare.git dans le répertoire $HOME de votre utilisateur (/home/USER/sparkleshare.git). Il est bien sûr possible de remplacer sparkleshare.git par un chemin absolu.Il est alors important que le répertoire soit en lecture/écriture pour l’utilisateur SSH que vous allez utiliser pour vous connecter.

Et voilà, c’est fini 🙂 Dingue non. Si vous utilisé un Firewall sur votre machine, il faut juste vérifier que le port TCP/22 (SSH) est bien ouvert.

Installation du client SparkleShare

Il n’existe pas à l’heure actuelle de dépot officiel pour Debian / Ubuntu (alors qu’il en existe un sous Fedora et Mac OS X). Il va donc falloir installer le client à la mimine. Rien de bien compliqué, il suffit de saisir les commandes suivantes dans un terminal de votre PC sur lequel vous voulez installer le client. J’ai validé cette procédure d’installation sur une distribution Debian 6.0 Squeeze.

On commence par installer les pré-requis (en root):

apt-get install openssh-client git-core gtk-sharp2 mono-runtime mono-devel monodevelop libndesk-dbus1.0-cil-dev nant libnotify-cil-dev libgtk2.0-cil-dev libwebkit-cil-dev intltool libtool python-nautilus libndesk-dbus-glib1.0-cil-dev

Remarque: la version actuelle du client GNU/Linux est devéloppé en langage Mono (#wtf), les pré-requis précédant vont donc installer un tas de librairies (environ 120 Mo sur mon PC de test)…

On récupère les sources de la dernière version du client SparkleShare:

mkdir -p ~/src

cd ~/src

git clone https://github.com/hbons/SparkleShare.git

Puis on compile/installe:

cd ~/src/SparkleShare

./autogen.sh

make

su -c « make install »

Configuration du client

Avant de commencer à utiliser votre client SparkleShare, il faut lui dire quel serveur utiliser et surtout comment établir une connexion sécurisée avec lui.

Si vous avez déjà une clés SSH publique (donc un fichier ~/.ssh/id_rsa.pub), il n’est pas nécessaire de faire l’étape suivante:

ssh-keygen

On télécharge ensuite notre clés cliente sur notre serveur (SERVER) en utilisant le compte utilisateur (USER) avec lequel vous avez installé le dépôt GIT:

ssh-copy-id USER@SERVER

Pour tester que l’étape précédente a bien fonctionné, il suffit de se connecter en SSH (ssh USER@SERVER) et de voir si la connexion se fait bien sans demande  de login/password.

On lance ensuite le client SparkleShare:

sparkleshare start

La fenêtre suivante devrait s’afficher:

On entre les informations, puis on passe à la configuration du serveur en entrant le le couple USER@SERVER ainsi que le répértoire absolu du dépôt GIT du serveur (/home/USER/sparkleshare.git/):

Enfin, on finalise la configuration:

Pour vérifier que le client est bien lancé, il suffit de regarder sa barre de tache:

Vérifier que cela marche bien

Il suffit de mettre sur votre PC client, un nouveau fichier dans le répertoire « sparkleshare » puis de vérifier que ce dernier est bien pris en compte sur votre serveur GIT:

cd ~/sparkleshare.git

git log

Author: nicolargo <pasde@spam.com>

Date: Wed Jul 6 14:12:17 2011 +0200

+ ‘webcam-192×192.jpeg’

Alors près à laisser tomber Dropbox ?

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Remplacer Google Analytics par Piwik

Pour rebondir sur le billet des administrateurs du Planet Libre, voici une rapide, mais néanmoins efficace, procédure pour remplacer le propriétaire Google Analytic (bouh !) par le libre Piwik (houra !).

Piwik est un service Web permettant d’afficher un tas de statistique sur qui fait quoi sur votre site / combien de temps, combien de fois… Bref un vrai big brother perso !

Cette procédure est honteusement inspirée de la procédure officielle et adaptée à l’analyse de mon blog sous WordPress.

On commence par préparer le terrain…

Il vous faut:

  • un serveur Web (Apache ou autre NGinx)
  • un base de donnée (MySQL)
  • un accès FTP ou mieux: SSH

Nous partons sur l’hypothèse ou Piwik est installé sur la même machine que le site à superviser. Si ce n’est pas le cas, le seul changement à faire sera dans la configuration de la base de donnée en remplaçant localhost par % (qui est un alias pour tout les sites…).

On créé la base de donnée MySQL nommé piwik, accessible depuis la machine locale (localhost) et seulement par celle-ci à partir d’un utilisateur MySQL nommé piwik (très original je sais). Voici le déroulement de ces actions à partir de PHPMyAdmin:

Installation de Piwik

On se connecte sur notre serveur en SSH, puis on va dans l’arborescence on se trouve notre serveur Web (par exemple /var/www):

cd /var/www

puis on saisit les commandes suivantes:

wget http://piwik.org/latest.zip

unzip latest.zip

rm latest.zip How\ to\ install\ Piwik.html

Si votre serveur http://monbeausite.com/ pointe sur /var/www alors il suffit de saisir l’URL http://monbeausite.com/piwik/ pour continuer l’installation via l’interface Web.

Celle-ci va se dérouler en 9 étapes:

On commence par vérifier les pré-requis systèmes de votre serveur:

Perso je suis tombé sur le message d’erreur suivant que j’ai corrigé en saisissant la commande donnée:

chmod a+w /var/www/piwik/config

On passe ensuite à la configuration de la base de donnée. Il faut saisir les paramètres par rapport à la configuration faite dans le premier chapitre. Dans mon cas, j’ai du remplacer le 127.0.0.1 par localhost (pas trop compris pourquoi…).

Ensuite on entre le nom, le mot de passe et le mail de l’administrateur (c’est avec ce compte que l’on pourra se connecter à l’interface Web). Je vous conseille de donner un compte/mot de passe différent que celui affecté à la base de donnée…

On passe ensuite au paramétrage du site que l’on souhaite analyser:

Piwik va automatiquement générer le code Javascript à insérer dans vos pages HTML:

Dans le cas d’un blog sous WordPress, il suffit d’ajouter le code dans le fichier footer.php de votre thème (juste avant la balise /body):

Il ne reste plus qu’a attendre un peu que les visites sur votre site soit prise en compte dans la base de donnée Piwik puis de se rendre sur l’URL http://monbeausite.com/piwik pour voir vos statistiques:

Optimisation de Piwik

Si votre site génère plus de 500 visites par jour, il est conseillé de suivre cette procédure pour optimiser le traitement des données.

Dernière étape et non des moindres: supprimer le code JavaScript de Google Analytics 🙂

Et voilà le travail !